On a pris de la house en pleine gueule toute la nuit, et on en redemanderait presque ! L’I.BOAT affichait sold out pour la venue de monsieur Bloc Party, alias Kele Okereke, dans le cadre du festival Bordeaux Rock. Ces derniers n’ayant pas hĂ©sitĂ© Ă  nous faire saliver toute la semaine sur cette soirĂ©e. Mais Ă©tait-elle vraiment Ă  hauteur des espĂ©rances ? Moins sĂ»r. 

Du monde. Partout. Ils arrivent du tram comme une fourmiliĂšre, grouillant jusqu’aux Bassins Ă  Flot. Va falloir jouer des coudes. Un peu plus loin, vision d’horreur : file d’attente d’une longueur ahurissante. Temps d’attente ? Une heure trente, entre amabilitĂ© des vigiles et incomprĂ©hension totale de la situation. T’as beau expliquer que louper une heure de set c’est pas terrible, t’es pas miss monde. Et puis si t’es pas content, tu la fermes et tu te casses. On entre dans le bateau assez excĂ©dĂ© : on n’aura jamais vu ça.

Alors lorsqu’on pĂ©nĂštre dans la cale pour dĂ©couvrir l’homme gesticulant sur scĂšne, on n’est pas Ă©tonnĂ© de dĂ©jĂ  y trouver le leader de Bloc Party, bien parti dans un set house et salvateur. Les minettes dansent, toute criniĂšre sortie, les mecs balancent leur doigt en l’air se prenant pour les rois de la planĂšte. Mais Kele reste bien sagement derriĂšre ses platines aux manettes d’un set certes efficace aux teintes house groovy (qui donnent une sacrĂ©e envie de danser), mais nĂ©anmoins dĂ©cevant. Rappelons que le type, aprĂšs l’album The Boxer en 2010, sort un EP Heartbreaker chez la bĂȘte Crosstown Rebels et une mixtape sur le label K7!. Alors on s’attendait peut-ĂȘtre Ă  un peu plus qu’un simple DJ Set. On aurait voulu qu’il balance de la voix sur ses crĂ©ations Ă©lectro. Qu’il fasse vibrer un peu plus le public venu pour lui plutĂŽt que de simplement s’agiter derriĂšre ses machines. Alors tant pis, on se contente ce qu’il nous donne, Ă  bras ouverts.

Pour le final, les habituĂ©s de la maison, The Walk et Dakent, deux talentueux artistes du blog musical bordelais « La Garderie », s’associent pour terminer la soirĂ©e en beautĂ©. Entre indie dance et sonoritĂ©s house salvatrices, l’espace d’un instant on oublie l’heure qu’il est. Mais la fin est dĂ©jĂ  sonnĂ©e et les vigiles en remettent une couche. On se fait cordialement remercier. Il est l’heure d’aller se coucher, petite.

Meilleur moment : DĂ©couvrir que le tram est en service Ă  la sortie du bateau. Moment d’extase. 

Pire moment : L’amabilitĂ© des vigiles : « si y’en a un seul qui fait un pas, j’le chope, j’le vire ». Le service de sĂ©curitĂ© de l’Iboat ? Au top.